Le Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie

La Francophonie en région : l’exemple de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. L’Organisation International de la Francophonie est un maillage regroupant plusieurs institutions et médias, relais de soft-power pour la France et le monde francophone. Ainsi, le Réseau International des Chaires Senghor de la Francophonie, actuellement présidé par Christophe Traisnel (Université Mocton, Canada), a pour vocation de renforcer ce maillage très souple aux côtés des structures de la Francophonie institutionnelle (OIF et AUF). 

Le réseau RICSF, ses valeurs, ses objectifs 

Le Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie (RICSF), créé en 2002, regroupe 30 chaires universitaires situées en Afrique, Amériques du Nord et du Sud, en Asie et en Europe. Son Secrétariat général se trouve à l’Université Jean Moulin Lyon 3 à l’Institut International de la Francophonie. Ce réseau promeut les valeurs de la Francophonie en mettant l'accent sur l'enseignement, la recherche et le débat autour de ses enjeux géopolitiques, culturels et institutionnels et  met en œuvre des échanges d’enseignants afin de mobiliser les compétences pédagogiques de l’ensemble des membres du Réseau. 

Ses activités incluent l'organisation de colloques, de séminaires et de conférences qui favorisent les échanges sur des thèmes variés comme la diversité culturelle, le développement durable et la démocratie. L’un des buts est, aussi, de faire connaître la Francophonie, son histoire et ses idées. Le réseau soutient également la production de recherches académiques et la diffusion d’un enseignement spécialisé sur la Francophonie. Le RICSF collabore étroitement avec des institutions universitaires, des organisations internationales et des acteurs de la Francophonie, créant ainsi un pont pour une coopération mondiale, renforçant la visibilité et l'impact du monde francophone à l'échelle globale.

Chacune de ces Chaires du réseau travaillent sur des objets de recherches spécifiques, en lien avec les objectifs fixés par la Francophonie : éducation et développement, entre autres. Ainsi, la Chaire d’Ottawa concentre ses travaux sur la santé et le développement en Afrique Subsaharienne, l’Université Savoie-Mont-Blanc, propose des travaux sur le processus d’institutionnalisation de la francophonie politique. En Bretagne, la Chaire détenue par le Professeur Jean-François Klein à l'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan dispose également de ses propres champs d’études : « Armées et maintien de la paix en Francophonie ». 

La Chaire Armées, coopérations, opérations et maintien de la paix en Francophonie

Seule chaire à vocation militaire, la Chaire de l’Académie militaire entreprend de développer des partenariats en Francophonie sur ces questions avec des institutions académiques militaires et civiles des pays francophones mais, aussi, avec les chaires du RICSF et leurs universités d’accueil.

L’intérêt pour l’Académie militaire, ainsi que plus largement pour l’Armée de Terre et le ministère des Armées, est de pouvoir trouver un socle commun permettant une réflexion approfondie sur l’intérêt de l’usage et de la culture spécifique que représente la Francophonie. Ce projet vient répondre aux attentes du ministère des Armées sur les enjeux d’influence de la France à travers le monde et de développement de nouveaux partenariats, notamment en Afrique subsaharienne à travers le projet « Afrique Autrement », mais, aussi, en Europe et en Indopacifique. 

Il s’agit aussi, à terme, de réfléchir avec les divers titulaires des Chaires Senghor, à la place de la langue française dans les opérations de maintien de la paix (OPEX et missions OTAN ou ONU) menées depuis 1945. Il existe depuis maintenant quelques années un partenariat ONU/OIF pour former des soldats de la paix au français afin qu’ils puissent intervenir dans le cadre des diverses missions de maintien de la paix ou assurer des sorties de guerres dans des pays francophones, une majeure partie d’entre eux étant situés en Afrique subsaharienne.